Une entreprise de négoce de pétrole a intenté une action en justice contre son ancien cabinet d’avocats américain, BakerHostetler, affirmant être victime d’un complot impliquant le cabinet et un faux agent des renseignements américains. L’entreprise, dirigée par le négociant en pétrole néerlandais Niels Troost, accuse Jeffrey Berg, partenaire chez BakerHostetler, de faute professionnelle pour avoir cautionné Gaurav Srivastava, qui avait convaincu Troost — et peut-être Berg — qu’il était un agent de la CIA. En réalité, selon la plainte déposée lundi au tribunal du comté de Los Angeles, Srivastava était un aigrefin cherchant à acquérir la société suisse de Troost, Paramount Energy and Commodities SA (PECSA), négociant en pétrole.

BakerHostetler Complice ou victime d’un faux agent de la CIA ?

Selon l’accusation, Srivastava a persuadé Troost qu’il faisait partie d’une « opération pour le compte de la CIA nécessitant l’utilisation, l’exploitation et l’expansion des activités commerciales de PECSA, » et Troost a accepté de transférer une participation de 50 % dans l’entreprise à Srivastava à cette fin. Srivastava aurait présenté Berg et BakerHostetler à Troost, qui les a engagés dans l’optique qu’ils pourraient obtenir les autorisations réglementaires nécessaires pour que Paramount devienne une entreprise américaine et rejoigne le prétendu programme « CIA-FBI ».

La plainte accuse Berg de « régurgiter l’histoire frauduleuse de M. Srivastava » et d’endosser son faux pedigree. Par exemple, Berg, basé à Los Angeles, aurait dit à Troost en 2023 que Srivastava avait « des amis haut placés » et avait arrêté une enquête du FBI sur Troost. La plainte mentionne que l’enquête du FBI était une fiction. « M. Berg était soit un élément dans les manœuvres perpétrées par M. Srivastava, soit, à l’instar de M. Troost et d’autres, une victime supplémentaire dupée par M. Srivastava, ».

Paramount a finalement licencié BakerHostetler en mai 2023, après que Troost a engagé d’autres avocats et enquêteurs qui ont découvert que Srivastava n’était pas celui qu’il prétendait, selon la plainte. BakerHostetler aurait alors commis une faute professionnelle en refusant de restituer les dossiers confidentiels du client à Paramount, selon la plainte assortie d’une demande de dommages-intérêts.