Le terme “Intifada” est souvent associé à une série de soulèvements palestiniens contre Israël, marqués par des phases distinctes de violence croissante. De manière intéressante, un schéma similaire de violence semble se répercuter en France, bien qu’avec un retard d’environ 15 à 20 ans, et dans un contexte sociopolitique différent.

Phases de l’Intifada en Israël et événements parallèles en France


1. Intifada de 1989 : “L’Intifada des pierres” en Israël caractérisée par le jet massif de pierres pour tuer ou lyncher des soldats et des civils. Une phase comparable en France pourrait être considérée comme débutant vers 2005 avec les émeutes en banlieue, caractérisées par des troubles civils et des expressions publiques de dissidence, les centaines de voitures brûlées.


2. Intifada de 2000 : “L’Intifada Al-Aqsa” a vu une escalade vers les bombes humaines et les attentats à l’explosif. En France, cela correspond à peu près à la période après 2015, marquée par une série d’attaques terroristes coordonnées, incluant les tragiques attaques de novembre 2015 à Paris (Charlie Hebdo, Bataclan). Ces attaques pourraient être comparées à la phase de bombes de la Deuxième Intifada en termes d’escalade de la violence.


3. 2010 et au-delà : “Intifada des couteaux” en Israël impliquant des attaques au couteau de loups solitaires et des actes de violence spontanés. La France a été témoin d’un schéma similaire à partir de 2015, se poursuivant jusqu’à ces dernières années avec des attaques au couteau sporadiques ciblant des personnalités publiques et des civil, des professeurs égorgés : L’assassinat de Samuel Paty en 2020 peut être vu comme un parallèle aux attaques individuelles de l’Intifada des couteaux, traduisant une violence ciblée et symbolique. L’assassinat des symboles de la laïcité et de la République.


Troubles récents à Sciences Po

Dans un contexte plus localisé, le comportement insurrectionnel peut également être observé dans les institutions éducatives. Par exemple, Sciences Po Paris a connu des troubles significatifs en raison de l’activisme pro-palestinien. Cela a résulté dans le blocage de l’amphithéâtre Émile-Boutmy, avec un drapeau palestinien accroché, et les étudiants renommant le lieu “l’amphithéâtre Gaza”. La protestation a escaladé jusqu’à ce qu’un étudiant juif soit empêché d’entrer, au milieu des cris de discrimination. Cet incident a attiré de vives critiques de la part du président français Emmanuel Macron et a été suivi d’une réponse gouvernementale condamnant les sous-entendus antisémites de l’événement.

Réflexion

Cette escalade miroir et ce schéma suggèrent une forme d’“intifada culturelle” prenant racine en France, reflétant de profondes divisions sociétales et l’importation de dynamiques de conflit étranger dans les disputes sociétales et politiques locales françaises. Le retard de ces modèles indique possiblement un décalage dans les adaptations idéologiques et tactiques à travers différents contextes.