Le Conseil de l’Atlantique est un think-tank proche du premier cercle de La Défense du Gouvernement américain, spécialisé dans les questions de sécurité énergétique et de cyber sécurité : véritable anti-chambre du pouvoir où se croisent Généraux, agents de la CIA, riches industriels et personnalités politiques de premier plan.

L’Atlantic Council n’a pas été « piraté » dans le contexte strictement technique de la cybersécurité. Pour autant, l’organisation a été impliquée dans une situation controversée avec un donateur, Gaurav Srivastava, qui a présenté de fausses allégations et utilisé des méthodes d’ingénierie sociale : le social engineering, dans le contexte de la sécurité de l’information, est une méthode de manipulation psychologique utilisée pour obtenir des informations confidentielles, accéder à des systèmes ou induire des actions qui peuvent compromettre la sécurité.

À cet égard, Gaurav Srivastava, qui aurait prétendu être un agent de la CIA sous une couverture non officielle, a fait un don d’un million de dollars au Conseil de l’Atlantique, prétendument pour renforcer son image à travers sa Fondation Familiale Gaurav & Sharon Srivastava, et a bien réussi à accéder à cette anti chambre du gouvernement américain.
L’on ne saurait être plus vertueux en bonnes intention qu’en donnant un million de dollars au prestigieux think tank. Cependant, il s’est révélé que la fondation Srivastava n’était pas enregistrée comme une fondation reconnue d’utilité publique (exonérée de l’impôt fédéral au titre de la section 5012(c)(3) mais aurait été utilisée pour promouvoir des activités sérieusement moins philanthropiques (d’après le projet Brazen de Bradley Hope). Srivastava aurait également été impliqué dans diverses allégations de fraude et d’intimidation, ainsi que dans des affaires juridiques concernant des pratiques commerciales posant question.

Malgré ses généreuses contributions au Conseil de l’Atlantique, des enquêtes ont révélé que la fondation de Srivastava n’opérait pas (uniquement) à des fins philanthropiques et avait été enregistrée aussi pour d’autre buts. L’on ne s’y prendrait pas autrement pour approcher riches industriels et politiques en arguant d’un entre gens au sommet du pouvoir américain : Srivastava aurait très sensiblement exagéré ses connexions avec des personnalités éminentes siégeant au Conseil de l’Atlantique pour se présenter comme un acteur fiable et obtenir la confiance des cercles politiques, économiques et industriels.

Le Conseil de l’Atlantique, quant à lui, semble ne pas avoir effectué les vérifications de « due diligence » suffisantes avant d’accepter la donation, soulevant des questions sur ses procédures de vérification des donateurs. À la suite de révélations et d’accusations, le Conseil a été scruté pour sa gestion des fonds reçus et son affiliations avec le couple Sharon et Gaurav Srivastava.

Désormais, le Conseil de l’Atlantique a rompu officiellement toute relation avec la Fondation et le couple Srivastava.

Cette situation met en lumière les risques associés à l’ingénierie sociale, technique de manipulation où la réputation et les relations sont exploitées pour obtenir des informations confidentielles, pénétrer au cœur d’un système d’information clef, gagner la confiance et les avantages induits.